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  De la lointaine antiquité Jusqu'au vingtième siècle, l'Histoire d'Algérie est un foisonnement extraordinaire de faits, d'événements et de mouvements de toutes sortes. Pourtant, dans cette diversité, parfois inimaginable, existe une constante jamais démentie : La lutte séculaire du peuple algérien pour l'indépendance et la liberté. Des premiers rois numides jusqu'à la Révolution de Novembre, ce combat ardu et tenace représente le fil conducteur le plus sûr pour qui veut comprendre la nation algérienne.    
       
 

Retracer l'histoire militaire de l'Algérie est sans nul doute une entreprise qui paraît contradictoire, tant ce pays, jadis la Numidie ou le Maghreb central, loin de convoiter les contrées voisines ou lointaines, n'aspirait qu'à vivre dans ses frontières.
C'est pourquoi son histoire militaire est celle d'un peuple qui de l'Antiquité à l'occupation française a, dans son instinct de liberté et son ardent désir d'indépendance, lutté contre les convoitises étrangères. En dépit de la configuration de son territoire et des données géographiques et économiques lui imposant un certain fractionnement et un mode de vie qui n'allaient pas dans le sens de la centralisation, comme ce fut le cas de l'Egypte ou le Nil avait créé l'unité nationale, en dépit d'autres facteurs de désintégration suscités par les dominations étrangères, le peuple algérien avait réussi, grâce précisément à cet esprit d'indépendance, à s'unir pour s'opposer a l'envahisseur.
Il constitua dès l'Antiquité de puissants royaumes qui, durant de longues décennies, luttèrent contre la colonisation carthaginoise et romaine. Mais souvent l'instinct de liberté et l'absence de facteurs d'union " nationale " reprenaient le dessus et le forcèrent à reformer ses tribus-nations incapables d'opposer un front aux hordes d'invasion vandales et byzantines.
Ce n'est qu'au VIIe siècle qu'il trouva en l'Islam, qui par essence est l'unificateur des hommes, l'élément auquel ne pouvaient s'opposer les facteurs de désunion. Après l'inévitable choc des armes à l'orée de la conquête, les Algériens berbères et les conquérants arabes se retrouvèrent unis en un seul peuple régi par les lois coraniques et vivant au sein d'une civilisation à dimension universelle.
L'éclatement de l'unité politique du monde musulman en Orient devait nécessairement avoir des répercussions au Maghreb ; et toutes les fois qu'une nouvelle identité naissait dans les diverses capitales de cet Orient, des tensions tiraillaient le Maghreb pour l'obtention de son adhésion à cette identité. Des royaumes aux différentes obédiences vécurent et disparurent au gré des rapports de forces et des fluctuations. Des empires indépendants, rejetant toute tutelle, avaient également vu le jour et disparurent, laissant encore une fois les populations algériennes retourner à cet émiettement tribal, par delà les principes unitaires de l'Islam.
C'est aussi le retour des convoitises étrangères. Et, devant le danger de l'envahisseur, ce fut aussi le retour à l'Islam qui sauva la " nation " éparpillée par l'épée des Turcs. Mais ces derniers, quoique ayant maîtrisé la mer où se jouait le sort des nations faibles autour de la Méditerranée, ne s'adonnèrent pas à l'organisation et à la consolidation de la nation. Et, affaibli par les luttes intestines, incapable de se hisser au niveau du développement en cours dans le monde occidental et auquel il croyait pouvoir faire face, l'Etat disparut au premier choc sérieux contre la puissance française. C'est alors le début d'une longue série de soulèvements du peuple, qui durèrent plus d'un siècle. Soulèvements violents et spontanés, soubresauts anarchiques, insurrections sporadiques, certes, mais ils traduisaient la permanence de cet esprit d'indépendance et le refus de soumission. Enfin, dans un sursaut dépassant les tiraillements et les ambitions fractionnaires, le peuple retrouva son unité et chassa l'envahisseur français. Le prix en fut élevé. La leçon qu'il reçut est certainement que la liberté sans la force de l'unité nationale est un vain mot.

 
     
  Mise à jour 06 janvier 2005  
     
     
     
     
 
Sources : Musée Central d'Alger