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  L'Emir Abdelkader  
     
     
       
  Abdelkader Ibn Mahiedine naquit en 1807 dons le village d'EI Quaîtana, près de Mascara. Dès son plus jeune âge, il apprit le coran et se consacra à l'élude de la langue arabe. Auprès du Cheikh Ahmed Ben Tahar, cadi d'Arzew, il reçut un enseignement pluridisciplinaire centré particulièrement sur l'histoire et la géographie. Il compléta sa formation à Oran chez le Cheikh Ahmed Ben Khodja.
En 1825, il se rendit avec son père en pèlerinage à la Mecque et visita par la même occasion Médine.
Après un périple à travers le Moyen-Orient, il effectua à nouveau le pèlerinage et rentra en Algérie.
Après la capitulation du Dey Hussein, en juillet ] 830, un vent de démobilisation et de désunion souffla sur le pays. Par réaction à cet état de fait, les chefs de tribu de l'Oranie se placèrent sous l'autorité du Cheikh Mahiedine. Mais ce dernier se désista en faveur de son fils Abdelkader, qui fut proclamé émir, le 21 novembre 1832, à Ekhsibia, dans la plaine d'Eghriss. Au cours de la cérémonie d'allégeance, les tribus jurèrent obéissance à Abdelkader pour les mener dans le combat. L'année suivante, ce serment collectif fut renouvelé et donna le jour quelque temps après à une armée de volontaires prête à affronter l'envahisseur.
Devant les nombreux succès militaires de l'Emir, la Fronce dut signer, le 26 février 1834, un traité de paix connu sous le nom de Traité Desmichels, du nom du général français commandant 'a région oronaise. Dans ce document, la France reconnaissait la souveraineté de l'Emir sur le centre et l'ouest de l'Algérie, mais ces engagements furent désavoués par les Français ce qui entraîna la reprise des hostilités.
En juin 1835, l'armée de l'Emir remporta l'éclatante victoire de l'Oued El Maqtaa contre les troupes commandées par Trézel. Durant la même période, les Algériens infligèrent une autre défaite à l'ennemi dans la bataille de Habra. Devant la menace grandissante de l'Emir à l'ouest et suite à l'échec de leur première expédition contre Constantine (1836), les Français sollicitèrent la conclusion d'un second traité, lequel fut signé le 30 mai 1837, par l'Emir Abdelkader et le général Bugeaud. Il s'agissait du fameux traité de la Tafna.
L'Emir mit à profit cette trêve, pour organiser et consolider son Etat et renforcer son armée, qui comprenait trois corps d'arme : infanterie, cavalerie, artillerie. Il fit construire à Médéa, Miliana et Mascara des manufactures d'armes.
En 1840, le général Bugeaud fut nommé au poste de gouverneur général de l'Algérie, il opta résolument pour une stratégie militaire fondée sur le principe de la terre brûlée. Il s'agissait, en détruisant villages, campements, cultures et troupeaux, d'ôter à l'armée de l'Emir le soutien logistique qu'elle trouvait auprès des populations et de retourner ces dernières contre les partisans d'Abdelkader. Durant cette période, les pires exactions furent commises par l'armée française.
Les troupes commandées par le duc d'Aumale s'emparèrent en mai 1843 de la Smala de l'Emir, véritable capitale itinérante. L'Emir Abdelkader poursuivit son combat mais, en dépit de quelques victoires notables et d'un harcèlement continu des troupes de l'occupant, il subit de graves revers militaires et politiques. Abandonné par certaines tribus qui ne pouvaient ou ne voulaient plus supporter un tel effort de guerre, il se vit refuser par le sultan du Maroc, qui céda ainsi aux pressions françaises (victoire de Bugeaud à Isly sur les Marocains en août 1844), l'accès au territoire marocain, où il comptait réorganiser ses forces.
Refoulé de plus en plus vers le désert, il se rendit, le 23 décembre 1847, au général Lamoricière. Les Français ne tinrent pas leur promesse de lui laisser choisir le lieu de son exil, et il vécut quatre années de captivité. A la fin de l'année 1852, Louis-Napoléon, encore prince président, se rendit au château d'Amboise pour y libérer l'Emir. Quelques semaines après, Louis-Napoléon promet de lui envoyer à Brousse (en Turquie) un sabre de grande valeur (cette pièce est d'ailleurs exposée au Musée central de l'Armée).
Il quitta la France en décembre 1852 et après deux ans en Turquie il s'établit en Syrie jusqu'à sa mort, survenue le 26 mai 1 883.
Entre-temps, à Damas, il fit parler de lui en sauvant des milliers de chrétiens d'un massacre certain (1860). Politicien et militaire, l'Emir Abdelkader fut aussi un grand homme de lettres et laissa de nombreux écrits en philosophie, théologie et poésie.
 
     
  Mise à jour 06 Janvier 2005  
     
  ABDELMOUMEN  
  AHMED ZAHANA  
  AMIROUCHE  
  BOUDGHAN BEN ALI  
  DIDOUCHE MOURAD  
  HADJ AHMED BEY  
  HASSIBA BEN BOUALI  
  HOCINE ROUIBAH  
  JUBA 1er  
  JUGURTHA  
  KAHINA  
  KHEIR-EDDINE  
  LARBI BEN M'HIDI  
  L'EMIR ABDELKADER  
  MASSINISSA  
  MOSTEFA BEN BOULÏD  
  RAÏS HAMIDOU BEN ALI  
  SALAH BEY  
  ZIGHOUT YOUCEF  
     
     
     
     
 
Sources : Musée Central d'Alger