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Hadj Ahmed Bey |
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La défense de Constantine |
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Hadj Ahmed, dernier bey de Constantine, est l'une des grandes figures de la résistance au colonialisme. Né à Constantine vers 1784, il fut élevé chez ses oncles maternels à la campagne. Il apprit l'art équestre très jeune et manifesta une habileté et un courage peu communs. Après avoir occupé plusieurs postes de responsabilité, il devint gouverneur du Beylik de l'Est en 1826, au temps du Dey Hussein. Grâce à sa ferme détermination et à son intelligence politique, il sut résoudre d'innombrables problèmes internes. Il livra et remporta sa première bataille à Constantine, en 1836, contre les troupes commandées par le maréchal Clauzel. L'expédition française contre Constantine se préparait depuis longtemps, mais avec une désinvolture pour le moins surprenante. Le général Monck d'Uzer, qui tenait Annaba, déclarait qu'avec une armée de quatre bataillons d'infanterie et deux ou trois mille cavaliers l'expédition contre Constantine " serait une promenade militaire de trois jours ". Quant au maréchal Clauzel, il avait invité des personnalités de marque pour assister à son " entrée triomphale " dans la ville. Il écrivait à cette période : " Je ne suis pas inquiet du résultat ". Bien plus, il fit imprimer à Annaba une note, non datée, qui contenait le texte suivant : " Soldats ! Nous entrons aujourd'hui à Constantine ". Le 21 novembre 1 836, un corps de 8 700 hommes arrive devant Constantine. Ahmed Bey avait organisé ses forces de la façon suivante : une partie, commandée par Ben Aïssa Fergani et Mohamed Ben Bedjaoui, prit en charge la défense de la ville ; la seconde, qu'il commandait lui-même, se porta au-devant de l'ennemi. L'armée française entreprit deux assauts par le pont, mais ils se brisèrent devant la porte d'EI Kantara. Battant en retraite, poursuivis par les Algériens, les soldats français abandonnèrent sur le terrain armes, bagages et blessés. Ce repli catastrophique eut lieu le 23 novembre. La " promenade militaire " avait effectivement duré trois jours... En 1 837, l'état-major français décida de mener une seconde expédition, qui fut confiée au général comte de Damremont. Celui-ci disposait de 20400 hommes, dont 16000 combattants, d'une artillerie importante commandée par le général Valée et d'un corps de génie comprenant des officiers d'élite. Le 5 octobre, cette armée arriva à Constantine. Dès la première confrontation, Damremont fut tué et remplacé par Valée. Le siège fut terrible, mais devant la supériorité en hommes et en matériel de l'armée française, les défenses de la ville commencèrent à fléchir. La puissance de feu de l'artillerie française causa des dégâts considérables dans les fortifications de Constantine, et, le 13 octobre 1837, trois colonnes de fantassins entrèrent dans la ville par les brèches pratiquées dans les remparts. Mais il fallut à l'armée française prendre rue par rue, maison par maison tant la détermination des Constantinois était grande. La ville finit par tomber entre les mains de l'ennemi, qui subit pourtant de lourdes pertes. Hadj Ahmed Bey n'abandonna pas pour autant la lutte, et, ayant réussi à sortir de la ville avec quelques cavaliers, il se rallia des tribus de la région et se dirigea vers les Aurès en passant par Biskra. Il incita les populations de la région à organiser la résistance pour paralyser les mouvements de l'envahisseur. Mais, de plus en plus isolé et affaibli, il se rendit en juin 1848. En résidence surveillée à Alger, il y mourut en 1850. |
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Sources : Musée Central d'Alger |
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