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  Mostefa ben Boulaïd  
     
     
       
  Né en février 1917 à Afrih, près d'Arris, en plein coeur des Aurès, Mostefa Ben Boulaîd est issu d'une famille de paysans aisés et de commerçants. Il fit ses études primaires à Batna mais dut interrompre sa scolarité.
En 1939, le jeune Ben Boulaïd est mobilisé dans l'armée française. Libéré en 1942 pour blessures, il est rappelé en 1943. Durant la compagne d'Italie, en 1944, il se distingue par son courage, ce qui lui vaut la médaille militaire et la croix de guerre. Démobilisé au grade d'adjudant, il regagne sa ville natale où, comme des milliers d'autres Algériens rescapés des fronts européens, il constate que les conditions de vie des ses compatriotes sont toujours aussi déplorables. Sa prise de conscience l'amène à adhérer au Parti du Peuple Algérien (PPA), puis au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques, au nom du quel il se présente aux élections de 1948. En dépit d'un vote en sa faveur, l'administration coloniale l'écarte par fraude électorale. Ce revers ainsi que le retrait de sa licence de transport en 1951 l'amènent à considérer la cause nationale sous un jour nouveau désormais, seule la lutte armée lui apparaît comme pouvant conduire le peuple algérien à l'indépendance.
En 1946, il se trouve membre de l'Organisation Spéciale (OS), et, an avril 1954, il participe à la naissance du Comité Révolutionnaire d'Unité et d'Action (CRUA), dans lequel il joue un rôle très important. Il est alors désigné comme responsable de la lutte armée pour la région des Aurès, qu'il connaît parfaitement.
Délaissant tous les biens qu'il possède ( une ferme, un moulin...), il se consacre avec ardeur à sa nouvelle mission. A la fin d'octobre 1954, on le retrouve dans la forêt de chênes de Beni Melloul, où il a installé son quartier général et prépare avec les militants nationalistes de la région le déclenchement de la lutte armée. Au même moment, dans tout le pays, la même effervescence anime de petits groupes de militants, mal équipés mais prêts à tous les sacrifices.
Une dernière réunion réunit les chefs d'opération à Tafrah, près d'Arris, et Ben Boulaïd met au point avec eux les derniers détails, le 1er novembre 1954, les Aurès s'embrasent. A Arris, Batna et d'autres localités, des garnisons militaires et les locaux de l'administration française sont attaqués par des commandos dont le mot de passe est "Khaled-Okba". L'impact de ces innombrables actions sera considérable.
Les troupes françaises stationnées dans la région reçurent des renforts importants et des opérations de ratissage à grande échelle furent organisées pour briser les noyaux actifs de la révolution. Ben Boulaîd restait insaisissable et sa connaissance du terrain le faisait se mouvoir constamment. Les services psychologiques de l'armée française firent courir plusieurs fois la rumeur de sa mort. Mais, le 10 février 1956, il est arrêté à la frontière libyenne et conduit à Tunis avant d'être transféré à la prison de Koudiat, à Constantine, dont il s'évadera le 11 novembre 1956 en compagnie de onze détenus.
Il regagne les Aurès où il reprend la direction des opérations mais, en 1956, le 22 mars, il devait mourir dans l'explosion d'un poste de radio piégé.
 
     
  Mise à jour 06 Janvier 2005  
     
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  AMIROUCHE  
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  HASSIBA BEN BOUALI  
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  JUBA 1er  
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  ZIGHOUT YOUCEF  
     
     
     
     
 
Sources : Musée Central d'Alger