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Massinissa |
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et le royaume de Numidie |
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Confinant
au territoire dépendant de Carthage, se trouve la Numidie, que se
partagent, au troisième siècle av. J.C., deux royaumes : celui des
Massyles à l'est - actuellement la partie orientale de l'Algérie et
la partie occidentale de la Tunisie - et celui des Masaesyles à l'ouest
- Algérie centrale et occidentale. A la faveur de la deuxième guerre
punique, qui oppose une fois de plus Rome à Carthage, vers la fin
du troisième siècle av. J.C., apparaît un descendant de la dynastie
massylienne, Massinissa, fils de Gaia, roi dépossédé des terres de
ses ancêtres par le Masaesyle Syphax.
Pour récupérer cet héritage, Massinissa combat en Espagne en 206 av.
J.C. aux côtés des Carthaginois, contre les Romains, alliés de Syphax
; par un renversement d'alliances dont l'histoire a le secret, Massinissa
se retrouve dans le camp des Romains, contre Carthage, que soutient
Syphax.
Sorti vainqueur du conflit (capture de Syphax en 203 et bataille de
Zama, à la frontière algéro-tunisienne, où est défait le Carthaginois
Hannibal), Massinissa emploiera son long règne (203 à 148 av. J.C.,
soit 56 ans) à agrandir son royaume avec la bienveillance de Rome,
aux dépens de la Massésylie, à l'ouest, et de Carthage, à l'est.
Ce dont nous entretiennent les auteurs anciens, notamment Polybe et
Tite-Live, laisse entrevoir de Massinissa un personnage vigoureux
qui, sans pour autant dédaigner les fastes de son palais de Cirta
(Constantine), chevauchait encore aux côtés de ses cavaliers, par
tous les temps, alors qu'il était octogénaire, et laissa une nombreuse
progéniture ; il organisa une puissante armée, mit en valeur le sol,
noua des relations avec le monde méditerranéen (péninsule ibérique,
Rome, Athènes, Rhodes, Délos) et frappa monnaie à la façon des monarques
(hellénistiques). Il laisse encore le souvenir du premier souverain
qui unifia la quasi-totalité de l'Afrique du Nord en un Etat organisé
; son charisme fut tel que les habitants de Dougga (Tunisie occidentale)
lui dédièrent un temple quelques années après sa mort (139 av. J.C.).
Sans doute fut-il inhumé au Medracen, ce tombeau royal situé au pied
des Aurès, berceau de la dynastie massyle. |
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Sources : Musée Central d'Alger |
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