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  Kheir-Eddine  
  dit barberousse  
     
       
  Kheir-Eddine Pacha naquit à Mytilène (Lesbos) vers 1476, où son père s'était établi. Il eut trois frères : Ishak, Arudj et Ilyos. Très tôt, les frères Barberousse démontrèrent de grandes capacités de marins et de combattants. Plus tard Kheir-Eddine rejoignit son frère Arudj à Tunis. De 1504 à 1510, Tes deux frères accomplirent de nombreux exploits en Méditerranée occidentale. Ils s'attaquèrent aux bateaux espagnols, et sauvèrent des milliers de musulmans d'Espagne en les faisant passer en Afrique du Nord.
Face aux expéditions des puissances chrétiennes sur les côtes nord-africaines, les populations musulmanes demandèrent l'intervention des deux célèbres corsaires. Les Bougiotes furent les premiers à solliciter leurs services. Une première tentative pour reprendre Bougie aux Espagnols échoua en 1512; Arudj dut être amputé d'un bras à cause d'une blessure, ce qui lui valut le surnom de Boukefoussa (le manchot). Une seconde tentative contre Bougie, en 1514, échoua également, mais les deux frères parvinrent à prendre Jijel alors occupée par les Génois. Les Algérois qui subissaient la présence des Espagnols dans l'ilôt du Peñon depuis 1510, insistèrent auprès du sultan de la ville, Salem EI-Toumi, pour qu'il demande assistance aux frères Barberousse.
Une délégation fut envoyée à Jijel en 1516. Arudj se dirigea vers Alger, puis continua sur Cherchel. qu'il occupa. Il entra à Alger en 1516 et fit dresser des batteries face au Peñon. Mais les canons qu'il employa ne causèrent aucun dommage à la forteresse. L'échec de l'attaque contre le Penon et la présence accrue des Turcs à Alger éveillèrent les craintes de Salem EI-Toumi pour son pouvoir. Arudj, informé qu'un complot se préparait contre lui, fit exécuter Salem EI-Toumi, et se proclama gouverneur de la ville. Il réunit les notables de la cité, et les informa de sa décision de constituer un gouvernement central afin de diriger les affaires de la ville. Ensuite, il améliora les défenses, en fortifiant la casbah et les tourelles des principales portes.
Laissant le gouvernement d'Alger à son frère Kheir-Eddine, Arudj partit en campagne contre le sultan de Ténès, Homid El-Abid. Il occupa successivement Médéa puis Miliana et entra à Ténès en 1517.
Pendant qu'il se trouvait encore à Ténès, il reçut une délégation des habitants de Tlemcen venue lui demander aide contre leur sultan Abou Hommou, qui s'était allié aux Espagnols depuis 1511 et avait dépossédé son neveu du trône. Arudj le battit et l'obligea à se réfugier ou Maroc.
Mais Arudj fut assiégé par les Espagnols, appelés par Abou Hammou. Auparavant, son frère, Ishak fut tué en janvier 1518 afin qu'il ne puisse pas lui envoyer des renforts ; Arudj se défendit dans la citadelle, puis il parvint à sortir de la ville pendant la nuit mais, poursuivi par les Espagnols, il fut tué sur les bords de l'Oued El-Melh en 1518.
La mort d'Arudj mit Keir-Eddine dans une situation difficile. En effet, avec ses 300 janissaires, il ne pouvait faire face aux Espagnols, encore présents à Bougie, au Peñon d'Alger et contrôlant Tlemcen. La solution qu'il choisit eut une portée stratégique incontestable. A la demande des autochtones, il se plaça sous la souveraineté du sultan ottoman en 1518. Une lettre fut adressée à Selim 1er , qui nomma Kheir-Eddine beylerbey (émir des émirs) et lui donna le titre de pacha. Il lui envoya 2 000 janissaires munis de pièces d'artillerie et 4 000 Turcs volontaires.
Ces renforts lui permirent de faire échec à l'expédition espagnole contre Alger, conduite par Hugo de Moncado en 1519. En 1520, Kheir-Eddine quitta Alger et se dirigea vers Jijel. Il se lança alors dans de nouvelles expéditions maritimes.
Par la suite, il se rendit à Djerba, où se trouvait un grand nombre de rais, et, après avoir dirigé d'autres expéditions, Kheir-Eddine revint à Jijel, où il constitua une forte armée avec laquelle il s'empara de Collo en 1521, d'Annaba et de Constantine en 1522 ; il occupa la Mitidja en 1525.
C'est alors que Kheir-Eddine décida de retourner à Alger, où il arriva en 1525. Il restait à Kheir-Eddine à résoudre le problème du Peñon d'Alger, cette forteresse espagnole édifiée sur un ilôt à 300 mètres de la côte. Elle était une source de perturbation pour la ville et empêchait la construction d'un port, d'autant qu'elle canonnait très souvent la cité.
Il prit la décision de la détruire en 1529. Il offrit d'abord à la garnison espagnole des conditions avantageuses de reddition, mais devant le refus de Martin de Vargas, commandant de la garnison, il ouvrit le feu. Le vendredi 6 mai, au bout d'une semaine de tir, les ripostes ennemies diminuèrent.
Le 21 mai, toute la flotte algérienne entoura le tort et l'accabla de coups de canons en même temps que les batteries de là grande mosquée redoublaient leurs tirs. Martin de Vargos dut capituler. Sur les ordres de Kheir-Eddine, les fortifications furent rosées, et, à l'aide des matériaux récupérés, on commença la construction de la jetée qui réunit les îles à la terre ferme.
On forma un môle de 200 mètres de long, de 25 de large et de 4 mètres de hauteur qu'on arma de batteries à longue portée. Ainsi fut créé le port d'Alger, qui joua un grand rôle dans l'affrontement qui opposa la flotte algérienne aux flottes des puissances européennes en Méditerranée.
Après cette grande victoire remportée sur les Espagnols, Kheir-Eddine quitta Alger en 1533 et désigna Hassan-Agha comme gouverneur de la ville.
La même année, le sultan Soleiman le Magnifique te désigna grand amiral (capitaine-Pacha) de la flotte ottomane. Il entreprit la conquête de la Tunisie en 1534, mais se retira devant l'expédition de Charles Quint en 1535. Il dirigea des opérations contre les côtes italiennes et il rentra à Istambul, où il mourut en mai 1546.
 
     
  Mise à jour 06 Janvier 2005  
     
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  AMIROUCHE  
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  HASSIBA BEN BOUALI  
  HOCINE ROUIBAH  
  JUBA 1er  
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  KHEIR-EDDINE  
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  MOSTEFA BEN BOULÏD  
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  ZIGHOUT YOUCEF  
     
     
     
     
 
Sources : Musée Central d'Alger