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  Abdelmoumen  
  grand stratège militaire  
     
       
  Abdelmoumen Ibn Ali, disciple préféré d'Ibn Toumert, naquit entre 1094 et 1106 dans le village de Tadjra, près de Nedroma, sur le territoire de la tribu berbère zénète des koumiya.
Il fut le fer de lance et l'animateur politique de la doctrine almohade élaborée par son maître, qui s'était proclamé mahdi en 1124. Premier calife almohade, Abdelmoumen est surtout connu pour son oeuvre d'unification du Maghreb.
Homme d'Etat, homme de religion, bâtisseur de villes (Mahdia et Gibraltar), ami des arts et des lettres , il fut tout cela à la fois - mais sa dimension de stratège militaire est sans doute l'une des facettes les plus apparentes de ce personnage exceptionnel.
Il prit part personnellement à presque toutes les batailles qui lui assurèrent progressivement la maîtrise du Maroc, du Maghreb central, d'une grande partie de l'Espagne et de l'Ifriqiya (la Tunisie actuelle). Il est remarquable de noter qu'il n'a jamais connu de défaite. Il avait mis sur pied une véritable industrie militaire, impressionnante pour l'époque - ainsi, d'innombrables ateliers produisaient pour son armée les armes individuelles les plus diverses : lances longues et courtes, épées, arcs, frondes, boucliers, cuirasses... Un chroniqueur rapporte que quelque temps avant sa mort, Abdelmoumen recevait jusqu'à dix quintaux de flèches par jour ! On produisait pour lui toute une série d'échelles d'assaut et de machines de siège : catapultes, tours, mantelets, mangonneaux...
L'armée almohade se distinguait surtout par sa parfaite organisation
Abdelmoumen tenait particulièrement au cérémonial militaire, dans lequel il voyait une façon de grandir le prestige de ses troupes et d'en accroître la discipline. Il avait institué tout de symboles que de signaux. Un corps de tambours était chargé de communiquer les ordres selon un code donné - par exemple, trois coups signifiaient le départ - et d'impressionner l'adversaire. Un témoin de l'époque parlait de " deux cents tambours sous le bruit desquels le terre semblait frémir et dont le son se répercutant dans les entrailles de ceux qui l'entendaient était près de leur faire mal ".
Les artisans accompagnaient toujours l'armée almohade ainsi que de nombreuses unités de ravitaillement qui préfiguraient déjà la logistique des armées contemporaines. Abdelmoumen considérait la sauvegarde du secret militaire comme la condition sine qua non de la victoire - pour prendre Bejaia, il fit couper toutes les communications possibles de telle sorte que les habitants de la ville n'apprirent sa venue à la tête de milliers d'hommes que lorsqu'il se trouva en vue des remparts. On raconte qu'avant l'expédition contre le royaume hammadite, il déclara à ses troupes : " Ô gens, celui qui parmi vous dira une parole où l'on pourra trouver une allusion au but de ce voyage sera puni par le sabre ! ". Abdelmoumen comprit très tôt l'intérêt de la marine de guerre et il sut avec habileté combiner son action à celle de l'infanterie, notamment pour prendre en étau les villes côtières. En plus des flottes almoravide et hammadite qui lui étaient revenues de guerre (quatre cents, selon un témoignage) qui lui assuraient les opérations en haute mer, le transport des troupes, la défense des côtes, etc. Il s'attacha le service de grands officiers de marine tels que l'ancien amiral almoravide Ali Ben Aissa Ibn Maymoun.
Son infanterie, qui utilisait la formation en carré, était rompue à toutes les combinaisons de combat : l'embuscade, le siège des villes ou des fortifications, l'encerclement, le harcèlement, la défense, l'offensive et la contre-offensive, le pilonnage précédent l'attaque...
Armée régulière, Abdelmoumen tenait pourtant à ce qu'elle soit à même de pratique ce qui s'appelle aujourd'hui la guérilla. C'est ainsi que lors de la conquête du Maroc il utilisa " l'éternelle tactique des montagnards " en recommandant à ses officiers : " Ne descendez pas dans la plaine, mais laissez l'ennemi monter vers vous ". Cela lui permit d'épuiser son adversaire et d'en observer les faiblesses avant de mener une attaque généralisée.
Son ses tactique lors des batailles faisait l'objet d'une grande admiration et palliait aux inévitables impondérables qu'une préparation même minutieuse des combats ne peut prévoir. Enfin, Abdelmoumen était connu pour l'amour qu'il portait à son armée et la sollicitude dont il entourait ses soldats et officiers.
 
     
  Mise à jour 06 Janvier 2005  
     
  ABDELMOUMEN  
  AHMED ZAHANA  
  AMIROUCHE  
  BOUDGHAN BEN ALI  
  DIDOUCHE MOURAD  
  HADJ AHMED BEY  
  HASSIBA BEN BOUALI  
  HOCINE ROUIBAH  
  JUBA 1er  
  JUGURTHA  
  KAHINA  
  KHEIR-EDDINE  
  LARBI BEN M'HIDI  
  L'EMIR ABDELKADER  
  MASSINISSA  
  MOSTEFA BEN BOULÏD  
  RAÏS HAMIDOU BEN ALI  
  SALAH BEY  
  ZIGHOUT YOUCEF  
     
     
     
     
 
Sources : Musée Central d'Alger